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Publié le 6 février 2025, Faune

Un visiteur d’hiver discret : le bruant des neiges.

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En ce mois de janvier 2025, après une semaine de pluie, le soleil est enfin de retour. C’est le moment idéal pour une balade sur la plage. Après quelques minutes de marche le long de la laisse de mer, un petit groupe de passereaux s’envole devant nous. Au premier coup d’œil, nous reconnaissons les couleurs caractéristiques noires et blanches du dessus de leurs ailes : ce sont des bruants des neiges.

Crédit photo : Georg Wietschorke (pixabay)

Identification

Ce passereau est facile à reconnaître. En hiver, les bruants des neiges arborent un plumage plutôt clair, blanc et noir, tacheté de brun-roux. Les mâles ont un plumage plus blanc que les femelles en particulier sur le dos.

Crédit photo : Pixabay

Lorsqu’il prend son envol, le dessus de ses ailes révèle un contraste caractéristique de noir et de blanc qui permet de l’identifier immédiatement.

En période de reproduction, dans le grand nord, le mâle est entièrement noir et blanc, tandis que la femelle est nettement plus brune.

Un ramage qui se rapporte à son plumage ?

Ce bruant affectionne particulièrement les milieux rocailleux à végétation rase, comme les côtes rocheuses et les régions montagneuses. Il s’implante aussi dans la toundra ponctuée de rochers.

La reproduction commence en avril pour se terminer en août. Dans un premier temps, le mâle émet son chant pour revendiquer son territoire et attirer une compagne. La bande audio ci-dessous va vous permettre de découvrir sont chant.

Le couple pourra effectuer 2 ou 3 pontes constituées chacune de 4 à 6 œufs. Le nid est caché au sol. L’incubation dure 12 à 13 jours. Les oisillons sont capables de voler et deviennent autonomes après quinze de jours environ.

Une fois la nidification achevée, les bruants quittent leurs sites de reproduction pour gagner leurs zones d’hivernage avant l’arrivée des grands froids.

Sur la plage abandonnée

En hiver , les plages délaissées (de sable ou de galets) par les touristes ainsi que les estuaires sont les milieux de prédilection du bruant des neiges. Ils s’y rassemblent en bandes, explorant la laisse de mer ou la haute slikke (limite en partie végétalisée entre prés-salés et vasières) à la recherche des graines dont ils se nourrissent. Plus exceptionnellement, on peut l’observer à l’intérieur des terres (champs labourés ou cultures , bordure de fleuve ou dans des zones ouvertes de montagne).

En provenance du grand nord

Le bruant des neiges est une espèce circumpolaire, qui se reproduit dans la toundra. Elle est présente dans l’extrême nord de l’Europe et de l’Asie ( Islande, Scandinavie, Iles Féroé, Spitzberg et nord de la Russie) ainsi qu’au nord du Canada et et en Alaska. A noter la présence d’une petite population d’une soixantaine de couples dans le nord de l’Écosse. La population européenne compte entre 680 000 et 1,7 millions de couples.

En hiver, les bruants migrent vers le sud. Les populations nicheuses européennes vont se disperser en Grande-Bretagne et autour des mers de la Manche, du Nord et Baltique mais aussi à l’intérieur des terres, de l’Europe de l’Est à travers la Sibérie occidentale et centrale. Sa présence est signalée également sur la façade atlantiques jusqu’en Espagne.

La France constitue pour le bruant des neiges la limite méridionale de son aire d’hivernage, il est surtout présent en Picardie (50 à 80 % des oiseux hivernant en France) et en Normandie, il se raréfie en Bretagne. Plus au sud (façade atlantique et méditerranée), il devient nettement moins fréquent. Chaque années, la France accueille quelques centaines d’individus principalement issus de la population islandaise en migration ou hivernage.

Cliquez sur la carte pour accéder au site oiseauxdefrance.org

Dans la baie du Mont-Saint-Michel, pour observer ce petit oiseau, il vous faudra explorer les plages entre Saint-Jean-le-Thomas et le Bec d’Andaine, ou bien vous rendre côté Breton, sur les bancs coquilliers entre la Chapelle Sainte-Anne à Saint-Broladre et Saint-Méloir-des-Ondes.

Un départ imminent

D’ici peu, en février, ces charmants passereaux quitteront notre région pour regagner leurs sites de reproduction du nord de l’Europe. Ce bel oiseau sera de retour en octobre / novembre, alors patience si vous souhaitez l’observer.


Mouettes (rieuses et mélanocéphales) et guifette moustac

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